L'ART EN JOIE

Les ateliers pour les petits et les grands de L'Art en Joie sont des créations d'Annouchka Gravel Galouchko et Stéphan Daigle. Les artistes vous invitent à faire appel à leurs services professionnels afin d'en tirer tous les avantages. Vous pouvez communiquer avec eux via le courriel :
daiglestephan@gmail.com

L'ART EN JOIE et les droits d'auteurs

Tous nos ateliers sont des créations à propos desquelles nous avons mûrement réfléchi.
Ils sont, nous en sommes convaincus, l’occasion pour les enfants de faire une très enrichissante expérience de création.

Lorsque nous venons en classe ou ailleurs, nous y apportons bien plus qu’une période de création ludique : nos longues expériences de créateurs et notre réflexion sur l’apprentissage, sur l’imagination et sur la créativité y sont aussi mises à contribution.

Nous vivons de notre travail de création et nous vous demandons de respecter nos droits d’auteurs en nous invitant à venir donner nos ateliers plutôt que d’utiliser nos concepts pour animer vos classes.
Les enfants et vous aurez tout à y gagner!

vendredi 21 août 2009

LES SACS À CAUCHEMARS


© Annouchka Gravel Galouchko 2009

LA JOIE DE CRÉER

L'atelier LES SACS À CAUCHEMARS permettra à l’enfant d’extérioriser et de prendre en charge sa vie psychique tout en relativisant ses expériences. Il est destiné aux élèves du premier cycle du primaire.



Un atelier proposé par l'auteure-illustratrice Annouchka Gravel Galouchko inspiré par son album jeunesse Shô et les dragons d’eau.



Sac à cauchemar de Ryan (7 ans)



Sac à cauchemar de Justin (8 ans)



Sac à récolter des rêves de Ioula (6 ans)



Sac à cauchemar de Cathy (8 ans)



Le mauvais rêve de Sevie (7 ans)



Sacha sort de sa nuit (8 ans)


Atelier familial LES SACS À CAUCHEMARS à la bibliothèque de Vaudreuil-Dorion





















INTRODUCTION

L'être humain, artiste ou non, depuis la nuit des temps, ressent le besoin de s'exprimer et de créer. Dans ce mouvement de production créatrice, il peut retrouver son équilibre et apprendre à se connaître.

Pour avoir donner plusieurs fois cet atelier, j'ai constaté que bien souvent les enfants étaient davantage marqués par la violence à la télévision, au cinéma et dans les jeux vidéo que par des situations auxquelles ils ont été réellement confrontés. Cela revient à dire que la nécessité d'un tel atelier pour permettre aux enfants d'extérioriser leurs angoisses est plus qu'évidente.

L'atelier que j'offre s'adresse aux enfants de maternelle à la quatrième année. L’enseignant(e) devra avoir, au préalable, lu aux enfants l'histoire de Shô et les dragons d'eau.

Préparation de la classe

Une série d'illustrations originales que j'ai créées afin d'illustrer des albums jeunesse sont disposées autour de la classe. Les livres que j'ai illustrés ou écrits sont également exposés sur une table. Les enfants, entourés de nombreux tableaux et livres, sont au coeur d'une véritable exposition. Ils découvrent les oeuvres originales et les imprimés.

Tout au long du déroulement de leur activité, les tableaux seront présents, non comme des modèles à recopier, mais plutôt comme des manifestations stimulantes de la vie créatrice. Peu avant la fin de leur activité, je retirerai mes illustrations afin de céder la place aux oeuvres des artistes en herbe.

Déroulement de l'activité

En un premier temps, les élèves sont invités à replonger dans l'histoire de Shô par le biais de deux illustrations originales que je leur présente. Ils sont conviés à exprimer ce qui a retenu leur attention, à poser des questions sur la signification des éléments symboliques et à commenter les illustrations représentant des moments clefs de l'histoire.

En un second temps, je présente aux enfants le coeur de mon activité en leur proposant de décorer un sac en papier. Ce précieux sac, transformé en réceptacle de leurs émotions, permettra aux élèves de récolter par la suite, leurs rêves, peurs, cauchemars et pensées, sous la forme de dessins, de mots ou d'histoires. Il n'y a pas de consigne ou de sujet particulier à suivre quant à l'exécution de leur travail. La liberté d'expression est ici encouragée sans contraintes techniques. Les enfants devront seulement se rappeler que le sac en papier qu'ils décorent, servira d'écrin à leur vie intérieure.



En un troisième temps, les enfants pourront faire sécher et exposer leurs travaux autour de la classe. Ils seront à leur tour les artistes en exposition.

Comme la création des sacs est le début d'un processus, l'atelier pourra donc être poursuivi par le professeur et les enfants. Ils auront la possibilité, tout au long de l'année, de sortir de leur sac un cauchemar, un dessin ou un écrit significatif et de le partager avec la classe. Le but de cette activité est d'extérioriser ses émotions et de les partager. Cela permettra aux enfants d'apprivoiser certaines émotions, dont la peur.

Tout le matériel est fourni par L'ART EN JOIE pour la série des ateliers de LA JOIE DE CRÉER. Il vous suffit d'avoir un lieu, des tables, des chaises... et un public, bien entendu! Contactez-nous à L'ART EN JOIE pour connaître nos tarifs.


À propos de Shô et les dragons d'eau

Lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux depuis 1995, Shô et les dragons d'eau est devenu un classique de la littérature enfantine dans plusieurs pays.

Ce conte met en scène des éléments de la vie psychique si profonds et importants pour moi que ce récit s'est poursuivi dans l'écrit. Il a pris la forme d'un roman jeunesse titré Les cerfs-volants ensorcelés, publié chez Leméac en 2004. Ce conte est un hommage au maître Zen, maintenant décédé, qui nous enseigna de tout son être, de toute sa moelle... La saga se poursuit désormais, sous mes mains, et prend la forme d'un roman adulte dont le titre provisoire est Chimères et papillons.

Shô et les dragons d'eau a été publié par Annick Press et peut être aisément commandé chez votre libraire.

TECHNICITÉS

Pour tous les détails techniques qui sont propres à cet atelier, nous vous invitons à nous contacter à annouchka.galouchko@sympatico.ca ou 450.510.0519.




SHÔ ET LES DRAGONS D'EAU DANS LES ÉCOLES ET DANS LES CLINIQUES

La Presse, Montréal, dimanche 1er juin 1997

OUBLIER OU EXPRIMER SA SOUFFRANCE?
Carole Thibaudeau

Dans les écoles, l'art-thérapie vise à créer un lieu pour parler, de façon directe ou indirectement (par le biais d'un conte), de son expérience.
Les arts-thérapeutes de l'équipe de psychiatrie transculturelle de l'Hôpital de Montréal pour enfants y travaillent de deux façons. La première consiste à demander aux enfants d'exprimer, verbalement et au moyen d'un dessin, l'histoire d'un personnage qui émigre, en quatre étapes : la vie dans le pays d'origine, le voyage, la vie dans le pays d'accueil et l'avenir du personnage.
Ce jeu s'intitule : « Le voyage de... » Il vise à travailler un aspect stratégique de la vulnérabilité ou de la protection d'un immigrant : sa capacité de créer un pont entre le passé et le futur, en donnant un sens à l'expérience vécue.
La deuxième approche consiste à utiliser comme point de départ un conte très riche en symboles comme le conte Shô et les dragons d'eau, l'histoire d'une petite fille aux dons exceptionnels qui vit dans un village de pêcheurs japonais.
Dans ce village, les habitants n'ont plus rien à manger, car ils ont l'habitude de jeter leurs cauchemars dans la mer. Ces derniers deviennent des monstres qui engloutissent les pêcheurs et leurs barques, en plus de vider la mer de tous ses poissons.
Consultée, la petite Shô exhorte les habitants à ne plus jeter leurs cauchemars dans la mer (symbole de l'inconscient en psychanalyse), mais plutôt d'en faire des jeux et de les envoyer dans le ciel, car il est bien connu que les monstres (nos peurs) détestent la lumière (le conscient). Telle est l'origine des cerfs-volant.

« À peu près tous les pays ont des traditions pour exorciser leurs monstres, dit la psychiatre de l'équipe, docteur Cécile Rousseau. L'Halloween, par exemple, est l'occasion d'apprivoiser collectivement notre peur des squelettes, des sorcières, etc. »
« Avec l'expérience, on a eu l'idée de travailler avec les enfants les mythes de leur pays d'origine, relate l'art-thérapeute Louise Lacroix. Et on suggère aux enfants de demander à leurs parents et à leurs grands-parents quelles histoires on leur racontait quand ils étaient petits.»
Cet hiver, deux écoles de la CECM ont reçu la visite des arts-thérapeutes. Au rythme d'une visite par semaine, le temps de huit à dix visites, on a fait dessiner aux enfants le voyage de... et le conte de Shô et les dragons d'eau.
« Les enfants ont adoré ça », dit Mme Lacroix.

Shô et les dragons d'eau, Annouchka Gravel Galouchko, auteure et illustratrice. Éditions Annick, Toronto, New York, 1995

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